Prévention de la cataracte
Le cristallin est une lentille ayant pour fonction, par l’accommodation, de focaliser les images sur la rétine afin qu’elles soient vues nettement. On appelle accommodation le mécanisme involontaire qui entraîne la modification de la forme du cristallin pour permettre une vision nette entre 20 cm et l’infini. Cette merveille optique biconvexe est tout à la fois transparente et élastique. Avec l’âge le cristallin se rigidifie progressivement ce qui entraine des problèmes d’accommodation et donc des difficultés pour lire des petits caractères. Le cristallin peut aussi s’opacifier, c’est ce que l’on appelle la cataracte qui se caractérise par une perte progressive de la vision qui, le plus souvent, affecte d’abord la vision de loin.
La perte de son élasticité et de sa transparence, marqueurs du vieillissement, est provoquée par l’agression des radicaux libres, qui oxydent les membranes cellulaires de cette lentille, constituée de fibres protéiques. La dégradation du cristallin est accélérée par :
- Une défaillance microcirculatoire : le drainage des déchets métaboliques intraoculaires s’effectue mal alors, et ces toxines s’accumulent dans le cristallin, ce qui le voile.
- L’exposition intempestive et répétée au rayonnement ultra-violet.
- La pollution électromagnétique (télévision, écrans d’ordinateurs, appareils électriques).
- Le tabagisme et les habitudes toxiques, comme l’abus d’alcool.
- Le diabète (la cataracte serait 2 à 4 fois plus fréquente chez les diabétiques).
Les symptômes de la cataracte sont significatifs :
- Vision voilée, floue, fatigue oculaire.
- Éblouissement au soleil.
- Mauvaise perception des contrastes lumineux.
- Apparition de taches dans la vision, comme des « mouches volantes ».
- Vision double qui persiste en fermant un œil.
Le traitement de la cataracte est chirurgical, intervention consistant à enlever le cristallin et à le remplacer par un implant. Bien que cela soit aujourd’hui parfaitement maîtrisé, une opération reste une opération, avec les risques que cela comporte, surtout en vieillissant.
Mieux vaut garder son propre cristallin et veiller en prévention à ce qu’il conserve sa fonctionnalité en apportant aux yeux des éléments nutritifs spécifiques : oméga 3 (EPA et DHA), vitamines C et E, vitamine A, caroténoïdes (alpha- et bêtacarotènes, astaxanthine, zéaxanthine, lutéine), mais aussi zinc, sélénium, flavonoïdes de type OPC (oligoproanthocyanidines)…
Prévention de la DMLA
Au fond de l’œil se trouve la rétine, épanouissement du nerf optique qui transforme la lumière en influx nerveux transmis au cerveau, construisant alors l’image par superposition des informations simultanément reçues de chaque œil. Cette membrane est constituée de cellules visuelles photosensibles à cônes et à bâtonnets. Les cônes sont situés au centre de la rétine, zone nommée macula. Ils sont sensibles à la lumière vive et aux couleurs. Les bâtonnets, eux, sont sensibles à la vision nocturne (ou crépusculaire) et au mouvement.
En vieillissant, comme pour la cataracte, la rétine est altérée, surtout en son centre, d’où le nom de cette affection, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), première cause de malvoyance en France. Ce grave problème oculaire entraîne environ 3 000 nouveaux cas de cécité par an. La prévention est très importante, grâce à un apport nutritionnel adapté, enrichi en vitamine A. L’évolution de la DMLA se manifeste par des troubles successifs :
- Simple gêne visuelle au début, avec une sensation d’éclairage insuffisant.
- On a besoin de plus de lumière, les images apparaissent ternes, jaunies.
- La tension oculaire s’accroît, avec des picotements, des maux de tête.
- Les lignes droites sont déformées, gondolées.
- Une tache sombre apparaît au centre du champ visuel.
Ce dernier signe clinique est très grave. Il implique une consultation ophtalmologique en URGENCE. Avant d’en arriver là, on peut agir de façon efficace avec l’apport préventif de molécules « visioactives ».
C’est en particulier une supplémentation en vitamine A qui est recommandée. Ce fut la première vitamine à être découverte, en 1913, d’où son nom qui emprunte la première lettre de l’alphabet. Elle est appelée rétinol précisément à cause de son action bénéfique sur la rétine. D’origine animale, sa principale source est le foie des poissons. Or, le foie humain a la capacité de faire la synthèse du rétinol à partir de substances végétales nommées caroténoïdes : alpha-carotène, bêtacarotène, lutéine, lycopène, zéaxanthine, astaxanthine, raison pour laquelle on les dit précurseurs de vitamine A, ou encore pro-vitamine A.