Le lierre
Hedera helix
Pour la petite histoire : symbole d’immortalité, le lierre était la plante d’Osiris, dieu égyptien protecteur des morts. Il était également attribué à Attis, dieu de la végétation perdue et retrouvée comme symbole de l’éternelle renaissance. Dans le langage des fleurs, le lierre représente la fidélité et l’amour impérissable. Dans le Nord, une feuille de lierre glissée dans la lettre qu’une jeune fille adressait à un jeune homme signifiait qu’elle l’acceptait pour époux.
Ses super-pouvoirs : il possède une action anticellulite grâce aux saponines qu’il contient. Ces dernières aident en effet les lipides stockés dans les cellules grasses de la peau à retourner dans le réseau sanguin pour être éliminées ou utilisées en source d’énergie. Le lierre raffermit également l’épiderme en diminuant l’aspect peau d’orange.
Sous quelle forme utiliser le lierre ? En cataplasme à partir d’une décoction, d’un macérât hydroglycériné ou d’un macérât huileux, qui pourra aussi être appliqué seul en massage sur la peau.
Recette express
d’un cataplasme à partir d’une décoction :
Préparez une décoction en faisant bouillir 100 g de feuilles fraîches, pendant 10 minutes, dans 0,5 litre d’eau de source. Hors du feu, réservez 10 minutes avant de filtrer.
Versez le jus obtenu dans un bol, puis ajoutez de l’argile verte jusqu’à l’obtention d’une pâte épaisse. Ajoutez 10 gouttes d’huile essentielle de pamplemousse, puis mélangez soigneusement à l’aide d’une mini-maryse ou d’une petite cuillère non métallique.
Appliquez la préparation sur les zones concernées, puis laissez agir 20 minutes avant de rincer. À utiliser 1 fois par semaine pendant 2 mois.
Recette express
d’un macérât hydroglycériné :
Cueillez et lavez 20 g de feuilles de lierre grimpant. Hachez-les finement, puis mettez-les dans un pot en verre teinté, que vous aurez pris soin de bien nettoyer. Recouvrez les feuilles avec 40 ml d’eau de source (dans laquelle vous aurez au préalable dilué 20 gouttes de conservateur Cosgard et 40 g de glycérine végétale). Fermez le pot, puis placez-le à l’abri de la chaleur et de la lumière. Réservez 3 semaines en remuant de temps en temps, puis filtrez. Appliquez ensuite la préparation comme ci-dessus.
Recette express
d’un macérât huileux de lierre :
Cueillez et lavez 15 g de feuilles de lierre grimpant. Hachez-les finement, puis mettez-les dans un pot en verre teinté, que vous aurez pris soin de bien nettoyer. Recouvrez entièrement les feuilles avec 150 ml d’huile végétale de tournesol, dans laquelle vous aurez préalablement ajouté 10 gouttes de vitamine E d’origine naturelle (afin d’éviter le rancissement prématuré). Fermez-le pot, placez-le dans un endroit à l’abri de la lumière et de la chaleur et faites macérer pendant 3 semaines. N’oubliez pas de remuer le mélange de temps en temps. Filtrez avant toute utilisation.
Ce macérât pourra être utilisé en massage, 1 fois par jour après la douche et en cure d’1 ou 2 mois.
La criste marine
Crithmum maritimum
Pour la petite histoire : de la famille des Apiacées, cette plante maritime vivace et charnue est également connue sous le nom de céleri de mer, fenouil marin ou encore perce-pierre maritime. Elle est riche en sels minéraux, vitamine C et bêtacarotène. Très résistante, elle a pour particularité de pouvoir survivre au sel apporté par l’air marin et les vagues. Son huile essentielle, obtenue par la distillation à la vapeur d’eau de ses sommités fleuries, possède une odeur intense, iodée et un peu citronnée.
Ses super-pouvoirs : elle est à la fois diurétique, anti-cellulitique et raffermissante.
Sous quelle forme utiliser la criste marine ? La plante sèche peut être consommée en infusion. Son huile essentielle peut être diluée dans une huile végétale ou une crème neutre (1 à 2 %).
Recette express
d’une huile corps minceur :
Dans un bol, transférez 98 ml d’huile végétale de macadamia (idéale contre les vergetures). Ajoutez 2 ml (soit 70 gouttes) d’huile essentielle de criste marine et 7 gouttes de vitamine E.
Mélangez, puis transvasez dans un flacon de 100 ml. Pendant 1 mois, appliquez chaque soir après la douche sur les zones concernées, en massant plusieurs minutes pour bien faire pénétrer.
Le cèdre de l’Atlas
Cedrus atlantica
Pour la petite histoire : En Europe, la mode du XVIIIe siècle voulait que l’on plante des cèdres du Liban comme arbres d’ornement dans les parcs. Ceux-ci furent détrônés par le cèdre de l’Atlas, introduit pour la première fois en France par le pépiniériste Sénéclauze, en 1839. Il fut également employé pour le reboisement des montagnes de basse altitude du pourtour méditerranéen, retrouvant ainsi un habitat qu’il avait déjà occupé. En effet, des analyses polliniques de sédiments ont révélé son existence sur l’ensemble de la partie méditerranéenne de l’Europe plus de 20 000 ans avant notre ère.
L’huile essentielle de bois de cèdre est d’usage courant pour repousser les insectes, notamment les fourmis et les mites. Elle est également recherchée pour son parfum, exhalant des notes chaudes et boisées.
Les super-pouvoirs de son huile essentielle : elle est lymphotonique (favorise le drainage) et lipolytique puissante (favorise l’élimination des graisses).
Le guarana
Paullinia cupana
Pour la petite histoire : le guarana est une baie amazonienne aux vertus dynamisantes, sur les plans physique comme intellectuel, sans apparition d’effets excitants ni secondaires. Sa culture a été mise en place par les indiens Sateré Mawé en des temps immémoriaux, sur leur territoire actuel, l’interfluve Andirà-Marau, en Amazonie centrale du Brésil, où ils vivent toujours. La çapo est la boisson ancestrale des Sateré Mawé, dans un instant de partage qui favorise l’expression et au cours duquel les bonnes décisions sont prises.
Depuis 2016, cette qualité exceptionnelle de guarana (que les indiens appellent dans leur langue warana, signifiant « principe de la connaissance ») fait l’objet d’une dénomination d’origine : Warana (l’équivalent de notre AOC). La qualité des semences (natives et sauvages), combinée à celle du terroir d’origine et des méthodes traditionnelles indigènes, offre un guarana exceptionnel, contenant environ 10 % de tanins, et 1 à 2 % de saponines.
Aujourd’hui, nombreux sont les guaranas de moindre qualité qui sont cultivés au Brésil.
La dénomination Warana distingue la production des Sateré Mawé du guarana hybride, cultivé en monoculture sur des sols appauvris et, souvent, à l’aide de produits chimiques.
Les super-pouvoirs du guarana : il renferme une caféine appelée guaranine, beaucoup plus forte que celle contenue dans le café. Une fois absorbée, elle provoque une augmentation d’énergie douce sur une période de plusieurs heures. La guaranine induit également une thermogenèse, qui, quoique temporaire, se prolonge elle aussi plusieurs heures. Elle a pour conséquence directe de déstocker les graisses retenues dans le corps. Ces dernières se transforment en énergie sous l’effet de la thermogenèse et, ainsi, disparaissent. Cette caféine a pour action indirecte de bloquer l’absorption des graisses et des sucres dans les adipocytes (les fameuses cellules de stockage des graisses).
Sous quelle forme utiliser le guarana ? La graine de guarana (totum de la plante) réduite en poudre et sans additifs chimiques. Vous pouvez la consommer sous forme de boisson ou l’appliquer, mélangée à d’autres poudres, en cataplasme sur les parties concernées.
Recette express : cataplasme minceur
Dans un bol, mélangez 2 c. à s. de poudre matcha et 2 c. à s. de poudre de guarana. Complétez avec un peu d’hydrolat de genévrier jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène pas trop liquide. Ajoutez 5 gouttes d’HE de criste marine et remuez soigneusement. Appliquez en cataplasme sur les zones rebelles et laissez poser 15 à 20 minutes avant de rincer.
Le pissenlit
Taraxacum officinale
Pour la petite histoire : le pissenlit fait partie de la pharmacopée chinoise depuis des millénaires. On retrouve également des écrits de médecins arabes datant de l’an 1000 qui citent certaines de ses vertus. Il en est fait également mention dans un herbier britannique du XIIIe siècle.
Traditionnellement, on souffle sur la tête du pissenlit en faisant un voeu ; celui-ci ne se réalisera que si toutes les graines s’envolent ! La coutume dit aussi que le nombre de graines restant sur la tête du pissenlit indique le nombre d’années qu’il reste à vivre…
Le pissenlit, montrant ses fleurs jaunes au début du printemps, est le symbole du soleil retrouvé.
Les super-pouvoirs du pissenlit : la plante entière est reconnue pour ses vertus apéritives, stomachiques (soutenant le fonctionnement normal de l’estomac), digestives (elle stimule les sécrétions gastriques), légèrement laxatives, diurétiques, cholagogues (facilitant l’évacuation de la bile) et cholérétiques (stimulant la sécrétion de la bile). Cependant, on préconise de préférence les feuilles de pissenlit pour favoriser les fonctions d’élimination de l’organisme. Celles-ci présentent en plus l’avantage de contrebalancer la carence en potassium souvent engendrée par les diurétiques classiques.
Les feuilles de pissenlit sont aussi recommandées dans le traitement des rhumatismes chroniques, de la goutte et des douleurs articulaires. Bien que moins efficaces que la racine, elles dynamisent également les fonctions biliaires et hépatiques, et préviennent la formation de calculs.
On emploie à la fois les racines et les feuilles du pissenlit pour activer le drainage et favoriser l’élimination.
Recette express infusion drainante au pissenlit
Lavez, puis coupez une belle poignée de feuilles et racines fraîches de pissenlit, puis faites-les bouillir pendant 2 minutes. Laissez ensuite infuser 10 minutes avant de filtrer. Prenez-en 3 tasses par jour, avant les repas. En cure d’1 mois.