Il est un fait indiscutable : rien ne remplace l’aliment et une bonne hygiène de vie. Car l’alimentation santé est à la fois hypotoxique, vitalisante, antioxydante, anti-inflammatoire et hypo-acide. Oui, mais voilà… notre alimentation quotidienne ne suffit plus à combler l’ensemble de nos besoins nutritionnels, notamment en vitamines, minéraux et « bons » acides gras. Par ailleurs, notre mode de vie actuel, très exigeant, réclame des apports optimisés en micronutriments. À titre d’exemple, le stress est très gourmand en magnésium mais, malheureusement, le manque de ce dernier nous rend plus sensibles au stress. Un véritable cercle vicieux qui impose une supplémentation. Toutefois, avoir recours à des compléments alimentaires ne doit pas se faire à l’aveuglette. Il est important de privilégier des compléments se distinguant par leur naturalité et leur efficacité. Alors, comment faire les bons choix ? Quelles erreurs sont à éviter ? Nos experts nous délivrent quelques clés pour faire le tri dans les idées reçues.
Le marché des compléments alimentaires en bref…*
- 1,8 : c’est le chiffre d’affaires, en Md€, réalisé en 2017 en France, ce qui représente une croissance de 5,8 % par rapport à 2016.
- 51 % des compléments alimentaires sont vendus en pharmacies, 17 % en ventes directe et à distance, 15 % en circuits spécialisés (magasins bio, diététiques et franchises), 11 % en grandes et moyennes surfaces et 6 % en parapharmacies.
- En pharmacies, les segments les plus vendus concernent le sommeil, le stress et l’humeur, la digestion et le transit, et la vitalité.
- En parapharmacies, les segments les plus vendus sont relatifs à la minceur et au drainage, à la vitalité, au sommeil et au stress.
* Source synadiet (Syndicat National des Compléments Alimentaires)
Les 10 recommandations liées aux compléments alimentaires
- Si vous êtes sous traitement médical, signalez-le systématiquement à votre médecin ou à votre pharmacien.
- Si vous devez prendre des compléments et des médicaments, espacez les prises et ne les prenez pas en même temps.
- Respectez les posologies du fabricant, sauf avis explicite de votre médecin ou pharmacien.
- Ne doublez pas les doses de votre propre chef : c’est au mieux inutile, au pire dangereux.
- N’additionnez pas trop de compléments alimentaires.
- Préférez toujours le naturel.
- Renseignez-vous toujours sur le sérieux du laboratoire avant d’acheter des compléments.
- Soyez patient-e, les résultats ne surviennent généralement qu’après 20 jours.
- Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, ne prenez aucun médicament sans l’avis de votre médecin traitant.
- N’oubliez jamais qu’un complément alimentaire n’est qu’un complément alimentaire et ne remplace en aucun cas une hygiène de vie saine, notamment une alimentation diversifiée et adaptée.
L’étude SU.VI.MAX, kézako ?
Lancée le 11 octobre 1994 en vue de constituer une source d’informations sur la consommation alimentaire des Français et leur état de santé, SU.VI.MAX (SUpplémentation en VItamines et Minéraux AntioXydants) est, à ce jour, l’étude la plus large portant sur l’utilité des suppléments alimentaires. Elle a duré 8 ans et a été menée par Serge Hercberg, directeur de l’unité de recherche Inserm/ Inra/CNAM « Épidémiologie nutritionnelle. »
Durant cette période, 6 500 personnes ont avalé un supplément alimentaire antioxydant (bêta-carotène, vitamines C et E, sélénium et zinc) à doses relativement faibles et 6 500 autres ont intégré un placebo (capsules de principes non actifs). Les résultats ont montré que le groupe « supplément » était en meilleur état de santé que le second, et affichait notamment 31 % de cancers et 37 % de décès en moins que le groupe « placebo ».