Accueillie à ses débuts avec réticence voire ironie par le monde du vin, il faudra cependant laisser une place à cette tendance avant-gardiste en pleine expansion, qui conjugue technique ancestrale et philosophie, au plus près de la nature et du cosmos.
Autodidacte autant que passionné, nourri au bon sens paysan, Benoist Gérard nous explique en quoi consiste cette néo-culture qu’il a approchée en faisant les vendanges chez un ami vigneron : « l’idée est de revenir aux sources et d’accompagner le végétal avec du naturel, sans aucun ajout chimique. Le but recherché est d’intensifier les échanges entre la plante et son environnement pour renforcer sa vitalité et sa résistance.
Des préparations dynamiques spécifiques conseillées sont modulables et font bon ménage avec les recettes perso.
Pour cela, il y a 2 préparations incontournables : la bouse de corne et la silice de corne. Viennent ensuite l’utilisation de plantes sous forme de décoctions. Pour ma part, en plus de celles-ci, j’utilise des huiles essentielles qui font référence à mon métier de cuisinier : clou de girofle, carotte, cannelle, etc…
J’utilise également une pincée de soufre naturel provenant d’un volcan italien qui permet au vin de patienter avant sa mise en bouteille. (99 % du soufre utilisé provient de la pétrochimie). »
Vin biodynamique ou vin bio, chacun se fera sa propre opinion. N’en déplaise à ses détracteurs, la culture biodynamique semble bel et bien sortie de son cadre confidentiel, portée par la green attitude et les courants éco-responsables.

La silice de corne est élaborée à base de quartz, très finement broyé, dont on remplit une corne de vache ayant vêlé au moins une fois.

À Vaison-La-Romaine, Benoist Gérard, ex restaurateur parisien, est désormais un tout nouveau producteur récoltant qui mise sur l’avenir de la culture biodynamique pour son hectare de vignes plantées de grenache. Ce vin Minoist, dont la cuvée 2013 de référence semble promise à un bel avenir.