La grossesse est un grand chamboulement, principalement sur le plan physique. Que la prise de poids soit modérée ou spectaculaire, la femme observe sur son corps des changements conséquents. Si certaines l’acceptent facilement, d’autres développent un sentiment de mal-être, loin de l’image idéalisée de la déesse de la fertilité. Cette mauvaise estime de soi est accentuée lorsque le corps tarde à retrouver son aspect initial après l’accouchement. Pourtant, les modifications physiques et psychiques sont tout à fait normales et font partie du processus d’enfantement.
Grossesse, hormones et humeur
Pendant la grossesse, le bain d’hormones dans lequel baigne la future maman lui joue des tours. Le corps est à la fois plus souple – idéal pour la pratique du yoga –, mais en même temps plus lent, moins dynamique. La femme enceinte est parfois indécise ou encore tête en l’air. La vie s’installe, avec son lot de petits désagréments, comme les nausées ou les insomnies : ce n’est en l’occurrence pas le moment idéal pour se lancer des défis sportifs1.
L’idée de la femme enceinte
paresseuse
On le sait aujourd’hui, l’exercice physique quotidien est indispensable à une bonne hygiène de vie. Seulement, depuis quelques années, la femme enceinte est assaillie de conseils visant à limiter la prise de poids et à conserver une silhouette harmonieuse. Au point de la faire culpabiliser dès qu’elle s’assoit sur son canapé ou grignote un carré de chocolat. Certes, sport quotidien et grossesse sont compatibles2, mais s’offrir des moments de détente est primordial. La future mère aura bien le temps de courir à droite et à gauche une fois le bébé né.
Après l’accouchement,
se laisser du temps
Qu’en est-il après l’accouchement ? Le corps de la femme a vécu un événement très intense et un petit être est venu chambouler l’organisation du couple. Là encore, la bienveillance, l’écoute de soi et la patiente sont les maîtres mots. Il convient d’abord de prendre le temps de bien mettre en place l’allaitement, de trouver son rythme et de suivre les séances de rééducation du périnée avant de songer à une reprise du sport et, au besoin, un rééquilibrage alimentaire. Si chaque femme est différente, il est cependant tout à fait normal que le corps mette une bonne année à se remettre. En cas d’allaitement, la poitrine prendrait même son aspect définitif un an après l’arrêt de l’allaitement.
Alors, pas de panique, chacune son rythme ! Adoptez envers vous-même la bienveillance que vous accordez à votre bébé. D’autant plus que ce petit être se moque bien de votre aspect physique, du moment qu’il reçoit tout votre amour.
1- À l’instar du mouvement Fitmum, qui prône la pratique d’une activité sportive plusieurs fois par semaine pendant toute la grossesse.
2- Toujours demander l’avis au préalable à votre gynécologue ou sage-femme car, dans certains cas de grossesse pathologique, il est recommandé de limiter l’exercice physique.