Nous vivons dans une époque où, depuis plusieurs décennies, le gras a été diabolisé. Les autorités sanitaires nous encouragent à manger 55 % de glucides, 30 % de lipides et 15 % de protéines. Or, lorsque nous consommons des glucides, ceux-ci sont digérés, puis convertis en glucose, faisant fluctuer la glycémie (taux de sucre dans le sang). Les vertus des sucres lents ont longtemps été mises en avant. Cependant, au même titre que les sucres rapides, les sucres lents entraînent un pic de glycémie conséquent.
En renversant les codes, l’objectif est d’éviter de dépasser son « seuil de tolérance glucidique » afin de ne plus jamais être en insulino-résistance.
Dans l’alimentation cétogène, il faut donc réduire de 5 à 10 % notre consommation de glucides : fruits, jus de fruits, pâtes, biscuits, pain, pommes de terre, sucres, farine de céréales sont à bannir…
Rappelons que, lorsque notre cerveau ressent un besoin en sucre, il va tout simplement commander un apport externe de glucose. Si l’on en prive notre corps, l’organisme va d’abord puiser son carburant dans notre sucre stocké dans le foie et le muscle. Cela va nécessiter 3 ou 4 jours pour utiliser ce sucre de réserve – ou glycogène. Ensuite, n’ayant plus le choix, il s’attaquera aux réserves de graisses présentes dans nos tissus. Ainsi, la lipolyse fait fondre notre réserve de graisses de stockage de la façon la plus naturelle qui soit.
À retenir : l’alimentation cétogène incite le foie à produire des corps cétoniques comme source de carburant alternative au glucose. Ces corps cétoniques et, en particulier, l’un d’eux, le BHB (bêtahydroxybutyrate) ont des effets antiinflammatoires. Une étude* menée par des chercheurs de la prestigieuse faculté de médecine de Yale montre que ce BHB bloque la production de certains médiateurs de l’inflammation, ce qui la limite.
* Youm Y.H. et al, The ketone metabolite ß-hudroxybutyrate blocks NLRP3 inflammasomemediated inflammatory disease, Nature Medicine, 2015.
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