L’été est souvent synonyme de barbecues, d’apéros et de plats uniques familiaux partagés dans la bonne humeur générale… mais qui peuvent être source de stress pour les intolérants et ceux qui choisissent de manger vegan. En effet, comment refuser sans froisser les onctueux toasts à l’apéritif, un couscous festif, le sacro-saint taboulé qui accompagne les grillades de viande… ou encore la crème glacée qui clôt ce joyeux repas ?
Pourquoi ne pas profiter de ces belles tables d’été et du temps insouciant des vacances pour se mettre au diapason des parents ou amis qui mangent « sans » ?
Car, d’une part, vous découvrirez peut-être des ingrédients délicieux que vous n’aviez jamais goûtés, des saveurs et des associations inattendues… et, d’autre part, vous serez surpris d’améliorer votre niveau d’énergie et de santé en vous régalant.
Aussi, je vous invite à stimuler votre créativité culinaire en :
• cuisinant sans gluten et sans lactose afin, même si aucune intolérance n’est révélée, de cesser de temps en temps de manger des aliments que nos enzymes digestives n’ont pas la capacité de digérer correctement et qui altèrent l’intestin grêle en enflammant sa paroi. Cette inflammation silencieuse se transforme petit à petit en inflammation chronique, laquelle est à l’origine de nombreuses pathologies.
• respectant l’équilibre acido-basique, équilibre très important ; car, lorsque le corps est durablement trop « acide » – ce qui se mesure par un pH urinaire bas – s’installe une acidose chronique, source de nombreux troubles de santé : affections articulaires (arthrose, arthrite, ostéoporose, crises de goutte…), troubles gastriques (reflux, ulcères, aphtes…), affections de la sphère ORL (rhinites, sinusites, bronchites…), maladies de peau (eczéma, boutons…), crampes musculaires, etc.
• choisissant des aliments à index glycémique bas afin d’éviter des pics d’insuline. En effet, à plus ou moins long terme, la consommation répétée d’aliments qui présentent un indice glycémique élevé peut conduire les cellules de l’organisme à ne plus être sensibles à l’insuline, hormone sécrétée par le pancréas, qui leur permet l’utilisation du glucose et d’éviter que le sucre ne reste trop dans le sang. Cette « résistance » à l’insuline se traduit donc par un tropplein de sucre dans le sang et peut provoquer l’obésité, l’hypertension et le diabète de type 2.
• oubliant les grillades de viandes : la médecine chinoise nous enseigne qu’en été, les fonctions digestives sont faibles car l’énergie est davantage centrée sur l’extérieur que sur l’intérieur. Il convient de manger moins vite et dans le calme, en privilégiant une alimentation plus yin afin de calmer l’excès d’énergie yang. C’est la saison par excellence pour consommer des légumes verts à feuilles et des légumes aqueux qui rafraîchissent le corps, ainsi que des fruits rouges favorables à la circulation sanguine. Dans une même logique, il est plutôt conseillé de limiter les grillades (pourtant largement répandues) qui, par ce mode de cuisson, renforcent la dimension chaude des aliments, surtout quand ceux-ci sont de la viande – dont la plupart est déjà de nature chaude. Il est préférable de réduire également les épices fortes, l’alcool, le tabac, le café (buvez du thé vert !) et les aliments yang, tels que les abats, la charcuterie, les viandes rouges, produits laitiers, boissons alcoolisées, préparations trop grasses et trop sucrées. Surtout si vous êtes de terrain hyper-yang, ce qui vous prédispose, entre autres, à l’hypertension artérielle, à l’infarctus du myocarde, à l’accident vasculaire cérébral ou aux problèmes veineux.
• évitant les boissons glacées et les crèmes glacées, qui risquent de produire une « attaque de froid » dans l’abdomen et d’entraîner des troubles digestifs, notamment des diarrhées. Froides, humides et sucrées, les crèmes glacées représentent tout ce que déteste la rate et n’aime guère l’intestin grêle, qui a besoin de… chaud !
Bon appétit et très bel été sous nos magnifiques cieux, ici et ailleurs !
Recettes proposées par Christine Calvet :