Quand je dis qu’il suffit de manger avec intelligence et bio 5 jours sur 7, oublier les jours de fête et les vacances, cela ne signifie pas que nous pouvons alors avaler n’importe quoi ! C’est pourquoi nous avons tous un grand intérêt à lire et relire le livre de Christophe Brusset, Vous êtes fous d’avaler ça !, paru aux éditions J’ai lu, donc peu encombrant et pas cher.
Ce livre étant très documenté et hilarant au point que j’ai maintes fois hurlé de rire plutôt que d’en pleurer, je ne peux que recommander très chaleureusement à tous les hésitants du bio de l’emporter, le lire et le relire, afin de bien comprendre l’urgence de réfléchir à son alimentation. Car tous les lecteurs de l’écolomag ne sont pas nécessairement assez convaincus pour ne pas céder à la demande des gamins devant une très jolie boîte de glace aux gousses de vanille épuisée : après tout, ce sont quand même des brisures de vanille, ces petits points noirs ! Vraiment ? Vous êtes sûrs ? Il est si facile en camping d’acheter le flacon de poivre moulu ou d’herbes de Provence moulues aux crottes de rat, le ketchup aux tomates pourries et moisies, pour une fois, c’est exceptionnel !
Faire des sandwiches avec les carrés de fromage fondu insipides bourrés de gras, de sels de fonte, de polyphosphates, d’orthophosphates et citrates, et 5 % seulement de fromage de basse qualité. Quant aux carrés de jambon à la taille exacte du carré de pain de mie sans croûte – pas de soucis, vous avez la croûte en panure, rien ne se perd –, ils sont dopés via de grosses aiguilles aux phosphates, protéines de sang, gélifiants pour retenir l’eau, sucre, glutamate, arômes et fumées liquides pour le goût, ascorbate de sodium et sels nitrités pour la conservation.
Sans oublier que le joli carré de jambon a d’abord été une immense bouillie de la plus basse viande de porc, aplatie en galettes de 2 mètres de long, puis découpées en carrés. Mais, au moins, c’est tellement pratique et agréable de manger comme tous les copains, n’est-ce pas ? Un oeuf dur est plus sûr !
Quant au pot de confiture dont les fruits ne sont pas en gros morceaux, je vous laisse imaginer les broyats et additifs que l’on n’est pas tenu d’inscrire sur l’étiquette ! Et je ne parle pas des bonbons plats de toutes les couleurs ou des petits personnages et animaux qui ressemblent à du caoutchouc sucré qui contiennent tout ce qu’il faut, comme les biscuits premier prix pour faire des hyperactifs ou des QI malingres. Quand on a lu ce livre, on ne peut plus se contenter d’un « les enfants adorent ça », car cette adoration pourra nous être reprochée plus tard aux termes d’une scolarité ratée suivie d’un abonnement à la recherche d’emploi. Car, d’ici là, l’information grandissant, on leur aura tout expliqué, mais il sera trop tard.
Alors, bonnes vacances à tous, même si vous ne trouvez pas du bio partout, fréquentez bien les vrais marchés, avec du vrai jambon à la coupe, de vrais légumes et fruits entiers, et, au restau, évitez tout ce qui est purées, compotes, crèmes, hachis, panures, nuggets, etc. Faites beaucoup de Bains dérivatifs et emportez votre écolomag sous le bras pour le faire lire aux copains !
France Guillain
La Méthode France Guillain, éditions du Rocher
Le bonheur d’être nu, éditions Albin Michel
(étude de tout ce qui se met sur le corps dans le monde)
Le Bain dérivatif, éditions du Rocher, novembre 2018, avec toutes les dernières découvertes
www.bainsderivatifs.fr
Méthode France Guillain
Profil France Guillain
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