À la sortie de la froidure de l’hiver, après l’assaut répété des épidémies virales ou bactériennes, notre organisme accuse souvent la fatigue. D’autant qu’il est fréquemment encrassé par une production trop importante de toxines indésirables, due essentiellement à une alimentation trop abondante, trop riche en « mauvaises » graisses, en protéines carnées, en sel et en sucre, composée de trop d’aliments raffinés et industriels, carencée en fruits et légumes…
Or, avril, si joliment fleuri, rime pour certains avec allergies : nez qui pique, éternuements, gorge qui picote, irritation des yeux, démangeaisons…
Une cure de drainage avec des plantes à visée antiallergique, anti-inflammatoire et antioxydante apparaît comme le moyen le plus naturel et le plus efficace. Rien n’est plus profitable que de les prendre en amont pour atténuer les réactions. Mais, avant tout, garantir l’équilibre acido-basique et une fonction digestive optimale (c’est-à-dire assurant une bonne assimilation des nutriments vitaux et une bonne évacuation des déchets produits par notre métabolisme) par une alimentation adaptée aidera à « mieux vivre en santé » le printemps.
Car il est primordial de comprendre que notre organisme ne pourra pas assimiler ni utiliser les nutriments nécessaires et ce, malgré une alimentation de qualité, s’il est trop chargé en toxines et s’il présente un niveau d’acidité trop élevé.
Ainsi est-il essentiel de veiller à la bonne santé de son foie et de sa flore intestinale et d’alcaliniser son organisme en adoptant une diététique préventive.
Comment faire en pratique ?
• Épargner son foie : les symptômes des allergies printanières sont, en médecine chinoise, liés au foie. Organe majeur de la gestion des déchets de l’organisme, surchargé, il détruira imparfaitement l’histamine (neuromédiateur impliqué dans les phénomènes allergiques) produite en excès par le corps.
• Chouchouter son intestin en mangeant des fibres pour le drainer en introduisant des prébiotiques et des probiotiques naturels afin de favoriser la recolonisation des « bonnes » bactéries de la flore. Le stress chronique subi (professionnel) ou que nous nous imposons (sport intensif, par exemple), le stress issu de notre alimentation (aliments mal digérés, comme ceux contenant du gluten et du lactose) enflamment notre intestin et détériorent sa flore. Or, le tissu lymphoïde intestinal (tissu composé des cellules de défense de l’organisme) représente la plus grande masse lymphoïde du corps, faisant de cet organe l’acteur principal de l’immunité. Une flore en mauvais état favorise donc les allergies.
• Respecter l’équilibre acido-basique en limitant les aliments acidifiants (produits carnés et laitiers, sucre, café, thé noir…), en accompagnant les aliments acidifiants – mais indispensables de par leurs qualités nutritionnelles, comme les légumineuses et les oléagineux – d’aliments alcalins (manger des lentilles avec des légumes verts et des noix avec des pommes) et en augmentant l’apport de légumes et de fruits, principaux aliments alcalinisants, peu cuits et crus.
Alors, pour accompagner une cure de drainage par les plantes de 20 jours, mettons notre assiette au vert en adoptant une alimentation quasi végétarienne !
Avec quoi remplirons-nous nos assiettes ?
• de légumes crus et peu cuits à basse température, en n’oubliant pas que notre foie et notre intestin adorent les verdures et les jus verts, riches en chlorophylle : salades composées de roquette, cresson, épinards et autres jeunes pousses amères de printemps, soupes d’ortie et de fanes de légumes nouveaux (carottes, radis, navets, blettes…), choux de toutes sortes, dont la teneur en vitamine C et en composés sulfurés leur confèrent une action détoxifiante ;
• de légumes lacto-fermentés, probiotiques naturels, et de végétaux riches en fibres solubles, prébiotiques qui nourrissent les « bonnes » bactéries (artichaut, asperge, poireau, pissenlit, ail, oignon, topinambour, banane…) ;
• de protéines végétales, comme les céréales complètes, en réduisant toutefois le blé qui est la plus acidifiante (préférez le sarrasin, le quinoa, le riz, le millet…), les légumineuses et les oléagineux (fruits secs et graines diverses), 2 sources de protéines moins acidifiantes grâce à leur richesse en minéraux alcalins (calcium, magnésium, potassium) ;
• de bonnes graisses végétales issues d’huiles de première pression à froid, en privilégiant celles riches en oméga 3 (colza, noix, cameline, lin, chanvre), qui sont de puissants anti-inflammatoires ;
• d’aliments « vitalité » et riches en antioxydants (sélénium, vitamines A, C, E, caroténoïdes), comme les graines germées, les algues, les herbes fraîches, les fruits et légumes vert foncé, jaunes, orange, rouges.
Un menu tout vert (bon marché pour 4 personnes)
Entrée chaude
Entrée froide